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Saison 5 Volume 3Saison 7 Volume 2

Le Virginien

Saison 7 - Volume 1


1. THE SADDLE WARMER

 




 

 

 

 

 

 

Scénario : Robert Van Scoyk. Réalisation : Charles S. Dubin

Résumé :

Un inconnu, David Sutton, arrive à Medecine Bown.  Il fait par hasard la connaissance de la belle Saranora. Employé au saloon, il blesse accidentellement Trampas qui se casse une jambe.

Critique :

Nouvelle saison avec deux acteurs en moins : Clu Gulager et Don Quine. En remplacement, David Hartman incarne David Sutton. Il s’agit d’un comédien qui a fait une carrière d’acteur éphémère avant de devenir journaliste.

On retrouve dans cet épisode Ralph Bellamy, un vétéran vu au cinéma dans La dame du vendredi. Il est aussi le médecin qui découvre le sang miraculeux de Ben Richards/Christopher George dans le pilote de L’immortel et ici Jeremiah, le père tyrannique de Saranora (Quentin Dean). Après avoir été balayeur au saloon, Sutton se retrouve dresseur de chevaux à Shiloh grâce à Elizabeth Grainger et contre l’avis du virginien chargé d’engager le personnel. En fait, il devient homme à tout faire et palefrenier en raison de son inexpérience. C’est l’époque de la chasse aux mustang sauvages.

Pendant ce temps, Saranora s’ennuie à mourir avec son père et est prête à s’enfuir avec le premier venu. Il faut dire que l’atmosphère est pesante chez elle. Grand, dégingandé, l’air de toujours tomber des nues, David Sutton n’est pas conforme aux habituels vachers héros de Shiloh. Avec sa jambe cassée, Trampas est frustré de ne pas participer à la capture annuelle des Mustang.

C’est plus un épisode d’exposition pour la nouvelle saison qu’autre chose. Saranora a trouvé refuge au ranch Shiloh. Sutton l’aide à s’y faire accepter. Elle semble trouver à son goût le nouvel arrivant de Shiloh.

David a perdu ses parents : sa mère est morte en le mettant au monde et son père en Pennsylvanie d’une infection pulmonaire. Saranora elle a perdu sa mère et son père, jadis gentil, est devenu violent et aigri. Au ranch, Sutton s’est fait un ennemi mortel en la personne d’un des employés, Coley (Chris Robinson), une véritable peste.

La fin de l’épisode sombre dans le mélodrame avec Sutton tentant de réconcilier Saranora et son père. C’est un peu bavard, et manque de rythme. Une musique sirupeuse accompagne la réconciliation père fille.

Pour meubler les 74 minutes, nous avons droit cette-fois non pas à un mais à deux numéros chantés au ranch, le second pour l’anniversaire d’Elizabeth. Un épisode où l’on réalise à la fin qu’il ne s’est pas passé grand-chose.

Anecdotes :

  • David Hartman (1935-) n’a tourné qu’une saison du « Virginien », remplaçant Don Quine qui incarnait Stacey Grainger. Ce comédien a fait une courte carrière, de 1967 à 1975. Il est devenu journaliste, présentant Good Morning America de 1975 à 1987.

  • Morte à 58 ans d’un cancer, la belle Quentin Dean (1944-2003) a joué dans Will Penny le solitaire, Dans la chaleur de la nuit, Mic Mac au Montana avant d’arrêter sa carrière en 1969.

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2. SILVER IMAGE

Histoire de Joel Rogosin. Adaptation : Don Tait. Réalisation : Don McDougall.

Résumé :

Un photographe, Dan Sheppard, arrive à Medecine Bow où il retrouve une ancienne fiancée, Della Price. Cette dernière, veuve, se laisse courtiser. Della possède une propriété dont le sol contient du pétrole. Les fermiers ont peur que l’endroit devienne la ruée vers l’or noir.

Critique :

On retrouve ici des visages familiers des amateurs de séries des années 60 : James Daly, l’associé de Roy Thinnes dans le pilote des Envahisseurs en photographe Dan Sheppard, et la belle Geraldine Brooks, vue notamment dans Opération vol : La famille. Et dans un rôle habituel chez lui, William Smith, le Falconetti de Le Riche et le pauvre, en Spector, le régisseur de Della, incarnant un personnage cruel.

L’épisode met en évidence le progrès que représente le photographe venu de la grande ville et la brutalité qui règne à Medecine Bow. Della deviendra riche en vendant son ranch. Sa propriété est l’objet de toutes les convoitises. Bizarrement, alors qu’il vient juste de débarquer dans la série, David Hartman est absent de l’épisode.

La réalisation est splendide, utilisant à la fois les extérieurs mais nous proposant aussi de belles scènes d’intérieur qui ne laissent pas deviner les studios. On se croirait vraiment en plein far west.

Spector a des visées sur sa patronne, qui n’a pas réussi à renouer avec son amour d’enfance Dan Sheppard. L’incendie du puits de pétrole du ranch de Della est spectaculaire. Après une bonne introduction qui a permis de présenter les personnages, on ne perd pas son temps en bavardages. Un comparse de Spector se fait tuer après avoir mis le feu au puits.

Notons que les scènes nocturnes, habituellement peu réussies, ne semblent pas ici du carton pâte de studio. On a souvent l’impression de voir un film de cinéma à gros budget. S’il s’agissait de redonner un coup de tonus à la série, il aurait été plus habile de mettre cet épisode en premier de la saison.

Le générique de début a bien changé, nouvelle orchestration du thème musical, changement de réalisation des scènes montrant les vedettes, notamment James Drury qui depuis la saison 1 bénéficiait de la même scène certes modifiée (dans les premières saisons, des cavaliers chevauchaient à ses côtés avant de s’écarter pour lui laisser la place en gros plan).

Le shérif Abbott et le virginien trouvent rapidement le coupable de l’incendie  Cliff Barber (Red Morgan) qui a perdu la vie et son complice Spector. Mais la belle Della donne un alibi à ce dernier. Elizabeth n’a d’yeux que pour le beau Jeremy (Bob Random), le photographe qui aide Dan Sheppard. Est-ce dû à ses cheveux blancs mais James Daly en Dan fait beaucoup plus âgé que sa partenaire Geraldine Brooks ?

On ne voit pas le temps passer, ce qui est bon signe, et la fin arrive un peu trop tôt à notre goût. On est surpris lorsque le générique de fin résonne car des questions restent non résolues. Le méchant Spector par exemple échappe à une arrestation. La scène finale à la gare est très romantique et le talent de Geraldine Brooks et de James Daly l’empêche de tomber dans la mièvrerie.

Avec ce scénario en béton, cette mise en scène sans failles, la photo d’ Enzo A. Martinelli, nous avons là l’un des meilleurs épisodes vus depuis longtemps dans la série. On aurait bien aimé que l’aventure continue encore. La série au bout de sa septième saison a encore de belles histoires à nous offrir.

Anecdotes :

  • James Daly (1918-1978) est le père des comédiens Tyne Daly et Tim Daly.

  • Geraldine Brooks (1925-1977), fort jolie femme et bonne comédienne, a été fauchée par un cancer à 51 ans. On l’a vue dans Le Fugitif, Mannix, Opération vol, Max la menace, Les rues de San Francisco, Kung Fu, Cannon, Chaparral, Au-delà du réel.   Son rôle le plus connu est celui d’Honor Thompson, la femme qui rend Raymond Burr paralysé dans le pilote de L’homme de fer.

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3. THE ORCHARD

Histoire de Ken Finley. Adaptation : Andy Lewis. Réalisation : James Sheldon.

Résumé :

Tim Bradbury veut redémarrer une ferme à Medecine Bow et pense que Clay Grainger se doit de l’aider en raison du passé. Bradbury veut acheter un taureau qui coûte 300 dollars et avoir des bêtes de grande qualité. Seulement, il doit beaucoup d’argent à Clay et lui demande un report pour le payer.

Critique :

Quand on voit le comédien Burgess Meredith incarner Tim Bradbury, on ne peut s’empêcher de penser que son personnage est bien trop âgé pour les projets ambitieux qu’il a. Clay accepte de reporter le prêt. Bradbury a deux fils, l’un travaillant à Shiloh, Mike (Ben Murphy), qui n’arrête pas de jouer aux cartes et doit de l’argent à tout le monde, l’autre Walt (Brandon De Wilde) plus prudent, et voyant d’un mauvais œil les projets de son père. Walt est handicapé d’une jambe et boîte.

Au début, je l’avoue, j’ai eu du mal à me passionner pour cette histoire de fermiers et de prêt d’argent. Walt est conscient que son père a fait des emprunts à la fois à la banque et à Grainger. Ce dernier estime que Walt trahit son père, il lui a demandé de refuser le report du prêt. Clay se rappelle que Tim et lui étaient associés, mais que son ami n’a pas eu de chance, la sécheresse l’ayant ruiné au Texas. Il s’estime redevable. Le problème est que Tim a bien trop d’ambition (ce dont est conscient son fils Walt).

Mike lui n’est pas fiable, il dépense l’argent qu’il n’a pas, vit au dessus de ses moyens, ne semble guère sérieux. Ben Murphy lui prête à merveille sa candeur juvénile et sa naïveté. Tyne Daly incarne la femme enceinte de Walt, Faith. Futur chargé de famille, Walt est le plus raisonnable des trois, entre son frère dépensier et son père aux idées de grandeur.

S’il est réaliste, l’épisode est quelque peu ennuyeux. Walt expose son projet de devenir fermier et de faire des profits immédiats avec un semoir que lui prête Clay. Il n’est pas entendu par son père et son frère.

Du début à la fin, Tim Bradbury ne fait que répéter qu’il est éleveur (et son projet d’achat de taureau le hisserait à avoir une exploitation de bétail pouvant rivaliser avec Shiloh) et non fermier. C’est là son drame. Mike est influencé par un ancien employé de Shiloh qui joue aux cartes, Chick Mead (William Windom). Il perd au jeu l’argent du taureau. Or Mead est un pilleur de bétail. Grainger ne veut pas trop que l’affaire s’ébruite mais il est victime régulièrement de vols.

L’aspect le plus intéressant de ce scénario est la trahison de Mike, chargé de surveiller les bêtes, et qui connaît l’identité du voleur, Chick Mead. A Shiloh, Clay, le virginien et Trampas commencent à avoir des soupçons sur les voleurs. Et les soupçons se portent sur Walt (Trampas l’ayant surpris dans une cabane attendant Mike sur les terres de Shiloh), un Walt que le shérif a injustement arrêté au saloon alors qu’il se battait avec Mead qu’il voulait rembourser des pertes de son frère au jeu. Cependant, la naissance de la fille de Faith et Walt calme un peu le jeu.

Chick Mead monte un dernier coup pour voler Grainger et s’enfuir, comptant sur la complicité de Mike. Walt les en empêche. Mike paiera de sa vie ses outrances. Mais il sauvera la vie de son frère et fera justice en envoyant ad patrès Mead.

J’ai trouvé que Ben Murphy s’en tirait bien dans un rôle de beau parleur et traître pas facile à jouer, tandis que Brandon De Wilde a la part belle avec un personnage vertueux d’un bout à l’autre de l’intrigue.

Jeanette Nolan et John McIntire tirent aussi leur épingle du jeu avec des scènes pleine de profondeur, difficiles à jouer.

Anecdotes :

  • Burgess Meredith (1907-1997) est surtout connu pour son rôle de Mickey Goldmill dans la série de films Rocky, et le pingouin dans la série Batman (1966-68).

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4. VISION OF BLINDNESS

Histoire de James Menzies. Adaptation : Gerald Sanford et James Menzies. Réalisation : Abner Biberman.

Résumé :

Alors qu’un homme, Ben Oakes, veut tuer Trampas, Elizabeth est victime d’un accident de diligence qui la rend aveugle. Elizabeth s’attache à Ben.

Critique :

Ce qui surprend dans cet épisode, c’est l’accident de diligence, très mal filmé, entre des raccords évidents entre des gros plans en studio et les scènes en extérieur. Ensuite, tout l’échange entre Elizabeth Grainger et Ben Oakes (John Saxon), qui se déroule dans l’obscurité, a visiblement été fait entièrement en studio, ce qui contraste avec les séquences du début de l’histoire, lorsque Ben méditait sa vengeance.

Sara Lane fait le minimum est n’est guère crédible en aveugle. Les autres passagers de la diligence sont morts et le virginien et David Sutton partent à la recherche d’Elizabeth, tandis que Ben l’a prise avec lui sur son cheval. Là, nous avons des séquences en extérieurs avec une photo lumineuse et éclatante. Durant tout l’opus, le réalisateur alterne entre les scènes qui sont nettement faites en studio et les extérieurs, ce qui est gênant.

C’est ensuite un long dialogue entre Elizabeth et Ben. Il lui parle de sa vie de fermier pauvre au Kansas. Il évoque son frère cadet de 10 ans, tué à l’âge de 19 ans, mais n’en dit pas plus. John Saxon est émouvant et fait passer une émotion toute en sobriété dans son personnage. Il ne tombe jamais dans la caricature. Les jeunes gens sont retrouvés par le virginien. Le diagnostic du médecin concernant la cécité d’Elizabeth est sévère. Ben est hébergé à Shiloh.

C’est un épisode verbeux, avec de longues scènes téléphonées, un peu ce que l’on peut attendre lorsqu’un personnage de feuilleton le temps d’un épisode devient aveugle.

Une réception est organisée au ranch avec tous les amis de la jeune femme pour la réconforter. Nous avons droit à l’inévitable numéro musical. Si Elizabeth tombe amoureuse de son sauveur, celui-ci ne se départit jamais d’une froideur glaciale. Trampas est enfin de retour à la 53e minute. Ce dernier ne semble pas connaître Ben, mais le virginien surprend le regard de l’étranger lorsqu’il salue Trampas et comprend qu’il y a anguille sous roche.

Trampas évoque un hold-up qui vient de se dérouler à Hannah, ville dont il revient et où il  a été acheter des pièces pour Shiloh. Miraculeusement, Elizabeth retrouve la vue. Mais Ben s’est enfui. Liz tente de la rejoindre. Saxon quitte enfin sa froideur quand il enlace la jeune femme. Nous avons là de très belles scènes en extérieurs.

Le virginien trouve que Ben est beaucoup trop vieux pour Elizabeth. La réussite de l’épisode est de ne pas tomber dans la guimauve.

Le braqueur de banque, Jed Cooper (Ben Johnson) rejoint Ben. Jed veut attaquer Shiloh pour avoir de l’argent et fuir au Canada, tandis que la mémoire revient à Trampas lors d’une discussion avec le virginien : il a vu les deux hommes ensemble à Hannah, dans un saloon.

Ben par amour pour Elizabeth renonce à tuer Trampas, mais il est sous l’emprise de Jed et ne va pas échapper à son destin. Pourtant, l’amour l’a remis sur le droit chemin. La fin nous permet de constater que Sara Lane joue nettement mieux lorsqu’elle n’est pas obligée de simuler les aveugles, et son personnage de femme amoureuse et désespérée est fort bien interprété. Cela rachète des défauts du chef opérateur de l’épisode. La dernière image est poignante.

Anecdotes :

  • John Saxon (1935-) a joué trois fois dans la série, il reviendra en 1971 dans la saison 9.

  • C’est le groupe The Irish Rovers qui assure le numéro musical.

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5. THE WIND OF OUTRAGE

Scénario : Alvin Sapinsley. Réalisation : James Sheldon.

Résumé :

Le virginien et Trampas sont à la frontière canadienne pour affaires. Trampas est confronté à son passé en raison de la présence d’une ancienne petite amie, Suzanne Mayo, qui lui a volé de l’argent.

Critique :

Cet épisode nous permet de retrouver Riccardo Montalban. Il incarne ici un métis, Louis Boissevain. Lois Nettleton est sa fiancée, Suzanne Mayo, une vieille connaissance de Trampas, qui lui demande de garder le secret sur leur passé.

Dans cet épisode jamais doublé, on entend parfois parler français en raison de la présence des canadiens. Boissevain retrouve des amis trappeurs. Au début, il parle en français avec eux, mais le prétexte que Suzanne ne parle qu’anglais provoque l’arrêt de la discussion dans la langue de Molière. Les trappeurs veulent ramener Boissevain avec eux afin de mener une guerre contre le gouvernement. Il faut avouer que le début de l’histoire est un peu ennuyeux en raison des doléances des canadiens français.

L’épisode devient intéressant lors des retrouvailles entre Trampas et Suzanne. Notre héros en veut beaucoup à la femme qui lui a volé de l’argent qu’il a mis deux ans à rembourser. Le mari de Suzanne a été tué et son fils placé dans une famille d’accueil, tandis qu’elle a purgé deux ans de prison. Suzanne veut récupérer son fils, Tommy.

On ne comprend pas trop où le scénariste veut en venir. Suzanne décrit son fiancé Boissevain comme jaloux et possessif, il n’accepterait pas qu’elle ait connu un autre homme ! Les trappeurs veulent tuer Trampas, mais Boissevain intercède en sa faveur. Le virginien parvient à se cacher. Jacques Bonnechance (Lawrence Dane) veut faire financer une rébellion en s’alliant à un certain Sturdevant (H.M. Wynant) venu de Saint-Louis dont il va vite se débarrasser.

Episode trop « politique » pour la série, qui est habituellement de la pure distraction, on se concentre aussi trop sur la condition revendiquée de Métis de Boissevain.

On a souvent l’impression de ne pas être dans un épisode du Virginien. Riccardo Montalban a tendance à en faire trop, et Lois Nettleton n’est pas vraiment convaincante dans son rôle.

Jacques Bonnechance se révèle le traître de l’épisode, voulant prendre la place de Boissevin, et prêt pour cela a mettre en place toute une machination, assez hasardeuse. Le virginien est blessé et Trampas trouve le corps de Sturdevant. Boissevin après le lynchage d’un écossais avait demandé aux trappeurs d’arrêter de faire couler le sang.

Trampas, acculé, tente de convaincre Boissevain que son ami Jacques l’a vendu aux canadiens. Il ne veut pas le croire, mais lorsque c’est Suzanne qui l’affirme, les choses changent. Jacques démasqué sera abattu par l’un des trappeurs.

La grosse critique que je ferais à cet épisode est de mettre trop en vedette Riccardo Montalban par rapport aux héros de la série. On a sans arrêt du mal à raccrocher cette intrigue aux autres, comme si c’était un hors sujet.

Une scène déconcerte : Suzanne est prête à tout révéler à son fiancé sur son passé, mais il lui pardonne en ne voulant rien savoir, tout empreint de sa volonté de partir en rébellion.

A l’épilogue, mais c’est un peu tard, Trampas et le virginien reprennent les rênes de la série. Un épisode totalement atypique. Il ravira les fans de Riccardo Montalban, mais il n’est pas certain que le public de la série ne soit pas déconcerté.

La fin mélodramatique avec les projets de Suzanne de retourner à Fargo pour être près de son fils même si elle ne pourra le récupérer permet à Lois Nettleton et Doug McClure de verser dans l’émotion.

Bien malin qui pourrait dire le sort qui sera celui de Boissevain qui a fort peu de chances de revenir de son périple, pour cela le scénariste laisse le téléspectateur imaginer la fin.

Anecdotes :

  • Boissevain dit avoir 42 ans. A l’époque du tournage, Riccardo Montalban (1920-2009), en avait 48. Notons qu’il parle ici un français excellent.

  • Cet épisode est souvent non doublé car les protagonistes parlent français à plusieurs reprises.

  • Lois Nettleton (1927-2008) a tenu un rôle récurrent dans la série Dans la chaleur de la nuit.

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6. IMAGE OF AN OUTLAW

Scénario : John Offman. Réalisation : Don McDougall.

Résumé :

Un employé de Shiloh, Rafe Judson, se trouve être le sosie d’un braqueur recherché, Wally Mc Cullogh.  Arrêté par le shérif Abbott, Rafe a heureusement un alibi, il marquait du bétail au moment de l’attaque de la diligence. Le véritable Wally Mc Cullogh lit les faits dans le journal alors qu’il se cache dans une cabane avec sa petite amie Angie. Rafe décide d’exploiter sa ressemblance avec le tueur pour voler 10 000 dollars et s’acheter un ranch, et il décide alors d’imaginer un plan diabolique..

Critique :

Don Stroud doit jouer deux rôles dans cet épisode : un employé de Shiloh, Rafe et un bandit recherché, Wally. Il se tire avec honneur de cet exercice périlleux qui au départ n’était pas gagné. Il faut dire que Rafe est loin d’être un saint, et quelque part, les deux personnages se ressemblent. A ses côtés, dans le rôle d’Angie, la belle Amy Thompson.

Cet épisode est passionnant car Stroud réussit à nous faire croire à ce scénario qui n’était pas très réaliste : deux sosies dont un est censé être un homme honnête. Il est en fait encore plus démoniaque que le bandit recherché, et l’on comprend que pour les gens de Shiloh, il est le loup dans la bergerie. Ils finiront par comprendre à temps et lui tendront un piège.

En effet, arrêté, innocenté, Rafe Judson est difficile à confondre une seconde fois de façon pertinente. Au passage, une personne ne sera pas dupe de la substitution, Angie mais ce fou de Rafe l’étranglera, au lieu de profiter des faveurs qu’elle lui offre (c’est une très jolie fille, interprétée par une actrice qui hélas n’a pas fait carrière).

Il n’était pas évident pour Stroud d’être crédible dans le rôle, sauf lorsque l’on comprend la perfidie de Rafe. A ce titre, l’épisode relève à la fois du western et du policier. A Shiloh, on finit par comprendre, mais comment le prouver, d’autant que Rafe doit quitter son emploi ? J’ai trouvé tous les comédiens vraiment bons, y compris John McIntire en Clay Grainger qui est loin d’égaler le juge Garth/Lee J. Cobb.

Tout l’épisode repose sur le fait que les deux hommes que joue Don Stroud ont compris qu’ils avaient intérêt à se faire passer l’un pour l’autre, chacun de leur côté, la seule invraisemblance est la façon dont Rafe, en train de creuser sa tombe, réussit à renverser la situation et à tuer Wally à la 46e minute.

Le réalisateur, si l’on excepte cette petite entorse au réalisme, joue avec le téléspectateur tout au long de ce suspense qui dure 70 minutes. On regrette bien que cette réussite n’ait jamais été doublée en français. L’autre immense frustration est que le shérif soit Mark Abbott et non Emmett Ryker dont j’ai le sentiment qu’il aurait été plus malin. D’ailleurs, juste après l’arrestation de Rafe par Abbott, au début de l’épisode (10e minute), Elizabeth comprend qu’il s’agit d’un jumeau.

L’épisode est une belle réflexion sur la nature humaine : Trampas dit qu’il aurait juré de Rafe comme d’un frère (qu’il n’a pas, ce que lui fait remarquer le virginien). Mais la grande astuce de cet épisode est de nous montrer que, confronté à une situation qui le permet, tout homme cupide peut l’exploiter et devenir un tueur. Au fond, l’employé de ranch Rafe est encore plus retord et sadique que le hors la loi Wally. On s’en rend compte lorsqu’il assassine Angie. Trampas et le virginien trouveront cependant la faille qui mènera Rafe à sa perte.

Une réussite, qui n’était pas évidente au départ, et aurait pu tourner au désastre sans le talent de Don Stroud qui réussit à nous faire croire à un scénario bien improbable à l’origine.

Anecdotes :

  • Amy Thompson n’a fait qu’une courte carrière de 11 rôles entre 1968 et 1973.

  • Don Stroud (1943-) a joué dans le James Bond Permis de tuer.

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7. THE HERITAGE

Scénario : Stephen Lord. Réalisation : Leo Penn.

Résumé :

Une jeune indienne élevée chez les blancs, Nai Be, revient d’une école et s’est intégrée à la civilisation américaine, mais son amour d’enfance, Tza Wuda, souhaite qu’elle rejoigne sa communauté. La situation est de plus compliquée par un conflit avec un éleveur, McKinley.

Critique :

La série est destinée à être un spectacle sans prétention, et lorsqu’elle veut aborder des sujets de société devient enfin à mes yeux un ratage. Cela se remarque à chaque occasion, et plus spécialement ici. En 1968, le genre western déclinait, et le peuple américain comprenait que les indiens n’étaient pas les méchants sauvages des films de John Wayne. En témoigne la présence de la chanteuse Buffy Sainte Marie qui est ici Nai Be et chantait le thème du film Soldat bleu deux ans plus tard en 1970, film précurseur de Danse avec les loups.

Je n’ai pas aimé cet épisode car j’ai trouvé plusieurs obstacles à cela : tout d’abord, la chanteuse Buffy Sainte Marie n’a jamais été une actrice exceptionnelle. C’est ici son premier rôle et elle n’en tiendra que 9 au cours de sa carrière. Je ne trouve pas son interprétation convaincante.

Ned Romero, qui incarne le fiancé Tza Wuda, a des racines françaises, espagnoles et indiennes, mais objectivement ne ressemble pas à un indien. Il fait plus ici mexicain. Cela dit, c’est un bon comédien. Il a sans doute été choisi pour ses racines indiennes en partie.

On retrouve Jim Davis, le Jock Ewing de Dallas, excellent dans son registre habituel. Il est d’ailleurs le meilleur comédien de l’épisode, enfin celui qui tire le mieux son épingle du jeu. L’épisode mérite d’être vu par ses fans.

Cet épisode est une prise de tête, et le plaisir de voir un bon spectacle est gâché par trop de thèmes profonds abordés en 74 minutes. Le drame final, mélodramatique, le troupeau écrasant l’un des personnages de l’histoire (spoiler), le manque de conviction de Nai Be/Buffy Sainte Marie, empêchent de trouver l’histoire passionnante.

Déchirements entre racines indiennes et éducation américaine ne vont pas arranger Nai Be, qui hésite vraiment à rejoindre les siens pour leur faire bénéficier de ce qu’elle a appris.

Buffy Sainte Marie qui s’est toujours définie comme l’anti-Pocahontas et a été boycottée par les médias, pour ses débuts de comédienne n’est guère convaincante. Elle reste avant tout une chanteuse. Je ne pense pas que ce choix ait été une bonne idée de la part des producteurs de la série. Son jeu est approximatif.

Paradoxalement, en représentant de la cause indienne, Ned Romero au talent sûr est nettement plus convaincant. On le voit dans l’épilogue où son métier, face à Buffy Sainte Marie, le démarque nettement et montre les lacunes de la chanteuse qui reste dans son rôle caricaturale.

Anecdotes :

  • Jim Davis (1909-1981) est surtout connu pour Dallas mais il a aussi joué dans La captive aux yeux clairs en 1952 avec Kirk Douglas.

  • Buffy Sainte Marie (1941-) est une chanteuse qui a connu le succès comme une activiste en faveur du droit des indiens et des femmes. Elle a été mise sur une liste noire durant le mandat du président Lyndon Johnson. Sa chanson Until it’s time for you to go a été reprise par Elvis Presley. Ses autres grands succès sont Universal Soldier, Soldier Blue et Bury my heart at Woudnee Knee.

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8. RIDE TO MISADVENTURE

Scénario : Gerald Sandford. Réalisation : Michael Caffey.

Résumé :

Une épidémie de fièvre charbonneuse tue des bovins de Shiloh et menace les ranchs voisins. Les voisins veulent détruire le bétail de Shiloh et brûler les terres pour stopper l'épidémie. Grainger a commandé un nouveau vaccin contre l'anthrax qui doit arriver le lendemain. Walker, un chasseur de primes, et sa prisonnière Ruby se présentent à Shiloh à la recherche de chevaux. Ils poursuivent le gang de Johnny Colton.

Critique :

Pour un fan de la superbe rousse Katherine Justice, le devoir est de rester objectif. L’épisode nous propose en invité vedette une autre vieille connaissance des téléspectateurs, Joseph Campanella.

J’ai toujours considéré que Katherine Justice, en ne faisant surtout que des apparitions dans les séries TV, était passée à côté d’une grande carrière au cinéma. Ici, on la retrouve comme on la connaît dans nos séries familières des années 60.

L’épisode commence de façon dramatique avec l’histoire de la fièvre qui menace le bétail. Mais arrive un chasseur de primes, Walker, joué magistralement par un Joseph Campanella pas rasé, lui qui est habituellement le parfait gentleman. Il a Ruby French (Katherine Justice, sensuelle comme de coutume) comme prisonnière, complice de Johnny Colton et son célèbre gang. Blessé, il est venu avec sa captive acheter des chevaux à Grainger.

Ruby tient tête au virginien, le nargue et le méprise. Katherine Justice joue très juste, capable à la fois d’incarner des femmes au foyer (comme dans Hawaii Police d’état) et les garces. On peut regretter que l’épisode consacre autant de temps à une autre comédienne, Barbara Werle, qui incarne une chanteuse de saloon, Claire.

Walker dès le début voit d’un mauvais œil la relation qui se développe entre sa prisonnière et le virginien. Elle justifie les actions de Colton par le fait qu’il ait été un fermier ruiné et que la vie lui a appris la devise : « Soit vous prenez aux autres, soit les autres prennent ce qu’on a ».

On regrettera les scènes nocturnes, comme toujours pas très réussies dans la série qui gagne à la réalisation de beaux extérieurs.

Ruby n’évolue pas au milieu d’une bande d’anges. On l’apprend lorsqu’un témoin raconte comment le propriétaire d’un bar a été pendu devant son établissement par la bande de Colton pour avoir voulu faire cesser du chahut. Puis les bandits ont mis la ville à feu et à sang. On voit le regard effaré de Ruby devant des gens qui enterrent les victimes. On sent Ruby écartelée entre cela et ses convictions nées de ce qu’elle a vécu. Le virginien semble tomber sous son charme, malgré les avertissements de Walker. Notre héros lui accorde des circonstances atténuantes, alors que Walker l’a condamnée.

Le virginien, David Stutton, Ruby et Walker sont à la poursuite du gang. Buck Stargill (Joe Maross) le mène. Ils possèdent un chariot avec le précieux vaccin pour sauver le bétail de Shiloh. Un vaccin que Johnny Colton a volé. Dans un saloon d’une petite ville nommée Mésaventure, le virginien fait la connaissance de Claire. Elle le met sur la piste de Colton.

Mésaventure est une ville sans loi. Claire fait du charme au virginien, mais il n’a pas le temps de batifoler. Peu après, il est surpris dans un entrepôt de Mésaventure où les habitants prennent fait et cause pour Colton et doit s’enfuir.

Ruby a fait sa rédemption et ne veut plus de Johnny Colton, elle l’avoue au virginien. Elle réalise, sans doute un peu tard, que c’est un ignoble tueur. Katherine Justice n’a pas besoin de forcer son talent pour nous envoûter dans cette scène. Le virginien et Walker cernent la bande à Colton, Walker devant se conformer aux volontés de notre héros qui estime que le sang a assez coulé.

Walker abat Buck Stargill et les masques tombent : Walker n’est rien d’autre que Johnny Colton en personne. Le téléspectateur est sidéré, ne l’ayant pas soupçonné une minute. En fait, en plus du vaccin, le chariot contenait 100 000 dollars en or. Pourquoi Ruby n’a-t-elle pas dénoncé Walker et révélé sa véritable identité ?

La fin se termine en tragédie. Il est rarissime de voir le virginien pleurer. Si justice est faite, Ruby s’est rachetée avant que le destin la rejoigne. Katherine Justice et James Drury sont poignants et le spectateur pris aux tripes.

On regrettera infiniment que cet opus soit resté inédit chez nous.

Anecdotes :

  • Katherine Justice (1942-) a pris sa retraite en 2015. Elle est connue pour le pilote de Columbo, Les Envahisseurs, Cannon, Hawaii Police d’état, Les Rues de San Francisco, Mannix. Ses fans français ont été privés de son meilleur rôle au cinéma dans The Stepmother en 1972.

  • Joseph Campanella (1924-2018) était le patron de Mike Connors dans la première saison de Mannix.

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9. THE STORM GATE

Histoire de Jerry McNeely. Adaptation : Jerry McNeely et Alvin Sapinsley. Réalisation : Richard A. Colla.

Résumé :

Trampas reçoit un accueil hostile lorsqu'il tente de rendre visite à un vieil ami d’enfance, Jason Oaks, dans le Nebraska. Il finit par le rencontrer, avec cette-fois un accueil amical, mais blesse grièvement un homme qui tente de tirer sur Jason. Oaks est un ingénieur et homme d’affaires prospère marié à la belle Anne et impliqué dans la construction d’un barrage.

Critique :

Trampas a des amis d’enfance bien improbables, dont on se demande où il a pu les connaître. Les scénaristes depuis le début de la série lui donnent ainsi des tas anciens amis et amies qui sont chaque fois plus incroyables et imprévisibles.

C’est le cas de l’ingénieur Jason Oaks (Burr DeBenning), mariée à la belle Anne (Susan Oliver). Les deux personnages sont tellement dissemblables que l’on n’imagine mal Oaks comme ami d’enfance de Trampas.

Ici, on a fait croire à Oaks que l’homme qui se prétendait son ami était venu pour le tuer. Car l’ami d’enfance s’est aliéné un certain Lueders (Roy Jenson), que Trampas devra blesser pour sauver Oaks. Ce dernier tente de se justifier auprès de notre héros : Lueders serait un mari jaloux qui se serait fait des idées et pensait que son épouse le trompait. Son travail s’en est ressenti et Oaks a été obligé de le renvoyer. Mais Trampas ne croit pas à cette histoire.

Les retrouvailles entre un vacher et un ingénieur sont assez peu crédibles. Ils viennent d’horizons différents. Jason Oaks a un régisseur, Hudson (Scott Brady) qui est hostile à Trampas sans que l’on sache pourquoi. On le devine quand Oaks propose à son ami la place de régisseur. Méfiant, Trampas ne donnera pas suite.

Jason Oaks doit construire un barrage. En fait, c’est un escroc. Les investisseurs sont d’ailleurs sceptiques. Mais Jason veut construire son barrage envers et contre tous. Lors d’une discussion avec Anne, Trampas comprendra que ce n’est pas la première escroquerie de son mari, qu’ils ont dû du jour au lendemain fuir le Kansas car l’affaire a mal tourné. Lueders sur son lit de mort dit à Trampas qu’il n’a jamais été marié, et Oaks est donc un menteur invétéré. En fait, Jason Oaks demande des titres aux fermiers, les vole, leur promet un barrage qu’il n’a aucune intention ni possibilité de construire.

Anne voudrait que Trampas change son mari, mais c’est une chose impossible. Trampas lui dira les choses en face.

La production s’est éloignée du canevas de départ de la série, le western, et ici, on a du mal à rattacher à un genre précis l’intrigue.

La belle et regrettée Susan Oliver, trop tôt disparue, incarne l’épouse désintéressée. Elle apprendra dans l’épilogue un secret à Trampas qu’elle voulait annoncer à son mari, lequel ne sera plus là pour l’entendre.

Faute de fondations solides, le scénario ne nous convainc jamais, et l’épisode est un fiasco total. Le directeur de la photographie nous offre une image impeccable, les couleurs sont excellentes, mais il n’y a vraiment que cela de positif dans l’épisode. On s’ennuie ferme.

Anecdotes :

  • Burr DeBenning (1936-2003) a joué dans Match contre la vie, L’homme de fer, Cannon, Columbo.

  • Susan Oliver (1932-1990) a participé à beaucoup de séries comme Les Envahisseurs, Le Fugitif, Des agents très spéciaux, Star Trek, Magnum.

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10. DARK CORRIDOR

 

Histoire de Jean Holloway. Adaptation : Jean Holloway et Joel Rogosin. Réalisation : Abner Biberman.

Résumé :

Le virginien vient au secours d’une jeune femme qui a fait une chute de cheval, Dulcie Beaumont. Comme elle reste inconsciente, il sollicite l’aide d’une patrouille de l’armée, mais le médecin est parti et n’est pas disponible. Dulcie semble sourde, muette, sans avoir aucune perception  de ce qui se passe autour d’elle.

Critique :

Après la véritable purge que constituait l’épisode précédent, on ne peut qu’être agréablement surpris.

L’épisode raconte l’histoire de Dulcie Beaumont (Judy Lang) à laquelle le virginien a porté secours après une chute de cheval et qui semble choquée et totalement amorphe. Le virginien l’a amenée dans la cabane de son ami Jingo (Paul Winchell) pour qu’elle se repose.

Un mystérieux étranger semble être la solution du mystère, tandis que s’ébauche une romance entre la jeune femme et le virginien.

En fait, la jeune femme a été victime d’un traumatisme et en a perdu l’esprit. L’étranger, Caine Ellis (John Smith) se révèle l’assassin de Wess, le fiancé de Dulcie. Elle a surpris Ellis en train de détrousser l’homme qu’elle aimait. Peu à peu, la mémoire lui revient.

James Drury depuis le début de la série a fait d’énormes progrès comme comédien, et il parvient à nous faire croire à cette belle histoire romantique. Le rythme est cependant trop lent. Ce n’est pas vraiment justifié, et l’on aurait aimé quelques rebondissements plus consistants.

L’épisode repose beaucoup sur les épaules de l’actrice Judy Lang. Elle joue à merveille les amnésiques. Mais il ne faudrait pas négliger la contribution du comédien Paul Winchell, excellent qui joue l’ami du virginien et apporte de l’épaisseur et l’humanité à un récit parfois un peu confus.

Au bout de sept saisons, les scénaristes ont un peu exploré toutes les pistes, ici nous avons un mélange d’énigme policière et de romance. Il y a des temps morts, par exemple lorsque le virginien tente de distraire Judy avec l’écureuil apprivoisé de Jingo, et d’autres de tensions, mais trop brefs, telle la confrontation entre Judy et Caine Ellis qu’elle ne reconnaît pas.

Bien entendu, le virginien fera justice, mais la fin a un peu un goût amer, avec une de ces promesses de se revoir dont on sait bien qu’elles ne se réaliseront pas. Le héros est condamné à rester un éternel célibataire.

On peut reprocher à cet opus d’attendre qu’une heure soit passée et qu’il reste 14 minutes pour que la mémoire de Dulcie revienne, ce qui forcément réduit le temps disponible pour des explications rationnelles à tout ce que le téléspectateur attend.

Le père de Dulcie (Bartlett Robinson) intervient bien trop tard dans le métrage et ses échanges avec le virginien laissent plus de questions en l’air que de réponses qui ne nous seront pas données. A ce titre, après avoir traîné en longueur, l’épisode a une fin assez bâclée.

Un épisode moyen, qui se laisse regarder.

Anecdotes :

  • Judy Lang (1940-) a arrêté sa carrière en 1970 et l’on a plus de nouvelles. On l’a vue dans Les mystères de l’ouest, Max la menace, Voyage au fond des mers.

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